Le plan, présenté par la RTS le 19 septembre 2018, de délocalisation de la division « Actualités » de la RTS – qui inclut le téléjournal – de Genève à Lausanne d’ici 2024 s’inscrit dans un contexte de réorganisation et de mutation de la presse particulièrement alarmant. Nous sommes confrontés depuis quelques années à un affaiblissement général des médias, qui se manifeste plus particulièrement en Suisse romande. Ce phénomène constitue un danger majeur pour la libre formation de l’opinion et les libertés démocratique. Une résolution entend s’opposer à ce déménagement.

Divers titres en ont payé le prix fort. Le métier de journaliste offre aujourd’hui peu de perspectives et nombreux sont les professionnels de ce domaine à devoir rechercher d’autres champs professionnels d’adoption. Recul des rentrées publicitaires, restructurations, concentration des rédactions, licenciements, sont foison. Partout le journalisme est en danger, particulièrement en Suisse romande. L’uniformisation de l’information qui résulte de la concentration des rédactions met en péril le journalisme d’investigation et la pluralité et la diversité de l’information. De l’avis des professionnels et des spécialistes du domaine de la presse une décentralisation des activités de la RTS en tant que service public dans un paysage confédéral et l’adhésion identitaire que cette décentralisation permet sont indispensables.

Face à l’érosion d’un service public indispensable telle que la presse, dont le rôle est inscrit dans notre Constitution, et devant cette nouvelle offensive contre la RTS, il est indispensable que le Parlement prenne position rapidement. C’est la position défendue par le groupe EàG qui a soutenu la Résolution 867 afin comme le requièrent les invites : 1) que la RTS renonce au transfert de sa division « Actualités » de Genève à Lausanne et que la décentralisation actuelle des activités de la RTS soit maintenue ; 2) à rencontrer dans ce but et dans les plus brefs délais les dirigeants de la RTS et de la SSR.