NON à des privilèges fiscaux pour les grandes entreprises
NON à un marché de dupes sur l’AVS
NON à des milliards de pertes pour les collectivités publiques
NON à des hausses d’impôts pour les salarié·e·s et les retraité·e·s

Le référendum contre RFFA a abouti! Le 28 septembre 2018, le Parlement fédéral a adopté une réforme de l’imposition du bénéfice des entreprises largement similaire à celle refusée par le peuple en 2017 (RIE3). En échange de privilèges pour les grandes entreprises menant à des pertes de plusieurs milliards, le Parlement a décidé d’un financement additionnel de l’AVS, mais celui-ci sera en grande partie payé par les salarié·e·s. Ce faux compromis est inacceptable, car il

  • conditionne un financement bienvenu de l’AVS au sacrifice des services publics qu’occasionnera le volet fiscal de la réforme, dont les personnes âgées souffriront directement;
  • met en danger le financement des services publics dont la population a besoin, ce qui se traduira par une baisse des prestations publiques et une dégradation généralisée des conditions de vie de chacun·e, particulièrement des plus précaires;
  • va accroître encore la politique de dumping fiscal de la Suisse au plan international en soustrayant aux pays producteurs des milliards de revenus fiscaux pourtant nécessaires à leur développement à leurs populations;
  • accentue encore la concurrence fiscale intercantonale, ruineuse pour la population et les collectivités publiques;
  • ne met aucunement les salarié·e·s à l’abri d’un relèvement de l’âge de la retraite, ni ne résout le problème des rentes trop basses;
  • accentue les inégalités, et fait porter aux femmes la plus grand part de la facture en reportant sur elles des tâches que l’Etat peine déjà aujourd’hui à financer (crèches, aide à domicile, soins de proches et personnes âgées, etc.)
  • risque de mener à des hausses d’impôts pour l’ensemble des salarié·e·s et des retraité·e·s, comme c’est déjà le cas dans le canton de Vaud, où plusieurs communes s’apprêtent à augmenter leur fiscalité sur les personnes physiques pour compenser les pertes dues à l’application cantonale anticipée cette réforme.

Les statuts spéciaux dont bénéficient les multinationales doivent être abolis, et l’AVS doit être renforcée. Mais pas au prix de nouveaux privilèges fiscaux ni du saccage de nos services publics.