Le Grand Conseil a refusé aujourd’hui (20.09.2018) de traiter en urgence une résolution d’EàG intitulée « Pierre Maudet ne peut plus être membre du Conseil d’Etat et doit en tirer les conséquences immédiatement ! ». Alors que les élu-e-s du PS, des Verts, du MCG et de l’UDC apparaissent depuis des semaines dans les médias afin de réclamer la démission de Pierre Maudet, ils n’ont pas saisi l’occasion de le faire aujourd’hui officiellement.

A EàG, cohérence et responsabilité
Depuis le début de l’affaire Maudet, le groupe EàG a été à la pointe de la lutte en faveur d’une enquête approfondie et irréprochable. En mai, une résolution (851) réclamait la suspension de Pierre Maudet du Département de la sécurité ainsi que de son autorité sur l’aéroport. Ce n’est que la semaine dernière que le Conseil d’Etat a accédé à cette demande. Au vu des aveux de Pierre Maudet à la rentrée et des multiples nouveaux éléments mis en lumière par les médias, EàG agit aujourd’hui dans la même cohérence en réclamant la démission du magistrat. Le Grand Conseil étant l’organe de surveillance du Conseil d’Etat, il est légitimé lorsqu’il appelle à la démission un magistrat ayant à de multiples reprises menti et potentiellement gravement fauté.

De la parole aux actes…
Les représentant-e-s de tous les partis, jusque dans les rangs du PLR, le déclarent à l’envi depuis des semaines, à l’écran ou sur les ondes, de manière très directe ou plus discrète, Pierre Maudet doit démissionner. Que s’est-il donc passé entre ces déclarations et la session du Grand Conseil d’aujourd’hui ? Ensemble à Gauche ne s’explique pas une telle dérobade des autres partis… Il est néanmoins évident que les partis gouvernementaux, ainsi que l’UDC, encolonnée derrière le PLR, ont décidé de serrer les rangs autour du gouvernement. Qu’à cela ne tienne, les semaines à venir ne manqueront pas de nous donner raison.