EàG soutient à 100% l’initiative pour le remboursement des soins dentaires, estimant qu’elle représente une urgence sociale dans un canton où 1 habitant-e sur 5, 1 sur 3 pour les bas revenus, doit renoncer à des soins pour des raisons financières, essentiellement à des traitements dentaires. De plus, les problèmes dentaires non traités sont un facteur important de dégradation de la santé publique, provoquant de multiples infections, des maladies cardiaques et même des cancers… Une assurance publique cantonale obligatoire permettrait de garantir un accès égal aux soins dentaires avec un coût raisonnable, lorsque l’on sait qu’une retenue de 0,5% (0,25% employé-e-s, 0,25% employeurs) sur les salaires suffirait à prendre en charge la quasi-totalité du coût d’un tel système. Enfin, cette caisse d’assurance dentaire publique et sociale – une première en Suisse – pourrait servir d’exemple à la mise en place d’une caisse publique et sociale en matière d’assurance-maladie!

L’assurance pour les soins dentaires: une urgence sociale
En Suisse, la santé bucco-dentaire n’est pas couverte par une assurance sociale obligatoire. Cela en fait un révélateur des inégalités sociales : 60% des caries diagnostiquées chez les enfants le sont dans 20% des familles les plus défavorisées. De plus, les problèmes dentaires non traités sont un facteur important de dégradation de la santé publique, provoquant de multiples infections, des maladies cardiaques et même des cancers… Le coût des soins bucco-dentaires est estimé à quelque 250 millions de francs à Genève, dont 225 millions sont à charge des patients. C’est la raison pour laquelle, selon une étude du Bus Santé de 2012, 1 habitant-e de Genève sur 5 – 1 sur 3 pour les bas revenus – doit renoncer à des soins pour raisons financières, essentiellement à des traitements dentaires.


Un coût supportable pour plus de justice sociale
Une assurance publique cantonale permettrait de garantir un accès égal aux soins dentaires. Elle conduirait même à des économies d’ensemble en misant sur la prévention, en contrôlant les tarifs des dentistes et en évitant des complications coûteuses aux patient-e-s. Enfin, son coût, pris en charge proportionnellement au revenu des travailleur-ruses, serait supportable pour la population. L’assurance pourrait être financée par un prélèvement de l’ordre de 0,25% sur les salaires (0,5% en additionnant les prélèvements employé et employeur, soit un montant d’environ 150 millions), sur le modèle de l’AVS. À cela, il faudrait ajouter une contribution supplémentaire de l’ordre de 70 à 80 millions sur le budget de la santé, pour les personnes qui ne cotisent pas à l’AVS.


Un exemple d’assurance publique et sociale

Contrairement à ce qui prévaut en matière d’assurance maladie (LAMal), l’initiative pour les soins dentaires répond aux exigences de notre Constitution : garantir un droit à des soins médicaux essentiels et un accès équitable à des prestations de qualité pour toutes et tous. C’est une excellente réponse à un problème de santé public majeur, qui pourrait servir de banc d’essai à une assurance dentaire fédérale, comme cela avait été le cas de l’assurance maternité genevoise. Cette assurance pourrait également servir d’exemple à la mise en place d’une caisse publique et sociale en matière d’assurance-maladie!