Il est regrettable de constater que pour des raisons budgétaires, la prison de Champ-Dollon a recours à des viandes importées vendues à bas prix, transportées en avion sur des milliers de kilomètres et parfois même sur plus de 10’000 kilomètres, produites dans les pays du Sud, en Amérique latine, en Australie ou en Chine.

Les conditions de production sur l’Altiplano péruvien, par exemple, sont souvent très difficiles et le Pérou et la Bolivie peinent à nourrir leur propre population. Il convient, d’autre part, de prendre en compte les recommandations inscrites dans Agenda 21 adoptées par la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement à Rio en juin 1992. Ces dispositions figurent, pour l’essentiel, dans la Loi genevoise, la LDD, votée par le Grand Conseil et entrée en vigueur le 1er janvier 2016. Cette loi, dans son chapitre II et son alinéa 3, évoque explicitement des modes de consommation et de production durables.

Nous en sommes très loin à la prison de Champ-Dollon qui fait avec les moyens dont elle dispose. Il convient, dès lors, de remédier à cette situation et d’accorder quelques moyens financiers supplémentaires à cet établissement qui permettront de servir de la viande de proximité aux détenus et donc de respecter pleinement les engagements pris par le Grand Conseil et le Conseil d’Etat.

par Christian Zaugg, député EàG,
christian.zaugg@gc.ge.ch